Re: Tu me crois si tu veux... (Rondeau, écho pour Antoine)
Merci Mary Jo et merci Antoine, et pour ta gouverne, ce rondeau
Ne l'avais-je pas dit ? D'être par force né
Sur l'astre Poésie ? Devenu forcené
Mais las de retenir le loup par les oreilles*
Pour m'aider en ami, dans l'ombre tu surveilles
Comme lait sur le feu, les débords de mon nez.
A le tenir caché si longtemps condamné
J'avais peur d'oublier ses chants de vahiné
En vers pour des soirées de rêves sous la treille
Ne l'avais-je pas dit ?
Un dimanche sur les tréteaux de Douarnenez
Par les filles en colère on me vit sanctionné
Pour l'avoir trop laissé visiter la bouteille
Dans la tirade de Mélite de Corneille
On pardonne ses torts à qui les reconnais
Ne l'avais-je pas dit ?
*tenir le loup par les oreilles : expression d'origine latine
(« lupum tenere oribus »). Avec le temps, elle signifie :
avoir le cul entre deux chaises, ou n'avoir pas trouvé
de bonne solution pour progresser. Elle fut utilisée
en poésie par François Villon puis par d'autres auteurs
de langue française tels Molière, Corneille, Colette...
Bruno
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J'aime la poésie qui me parle et qui chante
Lire plusieurs de mes livres : récits, roman, polar, essai, poèmes :
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