Il pleut sur ton image des flots
Au ciel écarlate arrachés
Maculé de fièvres de mots
Au coeur d'un rêve accrochés
Sur ton corps tombe une pluie
Par un vent du coeur ventilée
Et qui dans l'absence te suit
Par mes pensées distillée
Sur tes pas fleurissent des ombres
De tous ces souvenirs semés
Par le flux d'un rêve tendre
Par l'amour toujours rythmé
Sur la page une pluie arrose
Les labours de poésie
Là où gisent les graines de roses
Que la plume déterre de l'oubli
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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