Papillons multitude, vous volez
En chemins de feu et non de glace
La voilure brûlante et la tête dressée
À quels extrêmes de mots nous lisons-vous
Le nombre que ce jour compte n’est pas compte de mots
Nous ne lirons plus contre le petit ni contre le grand
À nous les fêlures du ciel sous les derniers courroux
Papillons multitude, nous suivons vos chemins aveugles
Nous voilà !
Au glissement des ailes sur la ligne.
Au grand murmure des sauts de page
Et puis ce souffle ardent qui vient vers nous
Et qui se déplie comme le grain sous la meule de grès
Nous vous lisons, ailes miroir
L’œil s’écarquille, la voix s’efface
La main retourne l’essaim prodigue
Par-delà les tables de pierre …