Pour un quatrain...
Ces jours où la tristesse m'étreint ....
je regarde mes mains, je regarde les cieux...
et tout me semble si tristement amoureux...
du temps qui passe, qui passe sur le grain...
Son chuchotement est perceptible au sourd...
d'un effleurement discret à l' oreille tendue
ses lèvres murmurantes aux maux suspendus...
sentiment humain s'appropriant le coeur lourd.
Ces jours où la tristesse prend tout le paysage...
les oiseaux planent sûrs du réconfort d'un nuage
je respire et entre deux ou trois soupirs bohèmes
je me rappelle que je ne fus pas toujours la même...
La joie ferait bien de croiser mon chemin ...
d'allumer un feu comme elle sait si bien le faire
que je puisse voir loin au fort de sa lumière ...
il n'y a que des hasards cherchant leurs destins.
Ces jours où pleurer me fait sentir bien vivante
tout le vocabulaire d'une belle langue de Molière ...
et la tragédie de Shakespeare me donnant de grands airs...
je remonte, avant de redescendre la sempiternelle pente.
Ces jours où la tristesse m'étreint...
aussi étrange que cela puisse paraître
la poésie prend naissance de lettres en lettres...
de vers en vers, de tristesse en tristesse..pour un quatrain.
Isabelle le 18 novembre 2020
----------------