Assis sur le rocher où je venais souvent
Pour voir passer le temps et l’eau de la rivière
Dans les petits matins, ou tard l’après midi
Parfois jusqu'à la nuit, cette amie familière
Je ne pensais à rien grisé par le doux vent
Par la harpe de l’eau, du chant de la cascade
Lointain, regard perdu dans un bleu inédit
Ou bien par la pâleur d’une lune blafarde.
Seul, sur mon promontoire rocailleux
Qui s’étend presque jusqu'au milieu
De l’eau courante en effervescence
Pris dans un futur, dans une renaissance
Une fougue, une impression d’être mieux
Je louais le destin. J’étais en convalescence...
********
...Là , plusieurs de mes rêves me sont revenus
Et sur certains d’entre eux je me suis attardé
Mais j’ai bien peur ce soir de m’y être perdu
Je les avais vécus sans même regarder.
Je m’imbibe de riens mon esprit dégringole
Actif, passif je déforme mes créations
Je m’éparpille, parfois même me désole
Comme dans ce jour sans grande inspiration
La nuit solidaire vient calmer mes délires
Et, comme après chacun de mes nombreux retours
J'attends de ma muse le délicieux sourire
Qui éclaire l'écran dans la beauté du jour.
----------------
"Ce qui a le moins vieilli en moi c'est ma jeunesse"...Et il escaladait l'échelle appuyée à rien pour aller marier une girouette au vent