Un jour le plus merveilleux des jardiniers en eut marre,
Il décida de se rendre sur le bord de la rivière,
Hantée par le plus hideux des sorciers.
Depuis fort longtemps personne n’osait y mettre les pieds pourquoi ??
Car les bonnes langues se déliaient et racontaient qu’un mauvais esprit
Changeait le sort de chaque aventureux passager.

Une fois arrivait, tout s’arrêta, le temps,
Les tonnes de questions qui traversaient les pensées de son interface.
Tout était calme, la rivière sereine coulait en belle harmonie
S'accordant à la soudaine musique venue de son cœur.

Un peu fatigué, il s’assit sur un rocher moussu, recouvert de plantes à la verdure bleutée,
Ses doigts plongés dans l'eau douce, en effleurait l'onde.
Une petite sirène passa à cet instant, attirée par cette virilité mouillée,
Lui lécha le creux de sa main.
Chatouillé par sa petite langue, il sortit brusquement sa main et s'écria : "mais c'est une petite sirène !"



Elle lui répondit en ondulant de sa petite queue "o' jardinier,
Je sui honorée par ta présence sur cette terre suprême"
"Me permets-tu" et d'un seul coup, prenant son élan,
Elle plongea au plus profond de son for intérieur.



Le jardinier en resta bouche bée, transformé en statue de marbre à la couleur de l'or fin.
Ainsi la petite sirène commença son petit voyage tout en nageant avec la douceur des brises,
chantant et dansant, fascinée par ses muscles et la fraîcheur de son sang.
Elle vient à passer prés des poumons se disant "oh que cela est délicieux,
De l'oxygène pur je vais y en prendre un peu dans mes douzaines",
Puis ce fut le tour du foie "Dieu que l'état de ce foie est splendide !"
Changeant de direction un peu plus vers le bas,elle se dirigea "Pourquoi pas,
Il fait trop chaud en ces lieux, stop murmura t’elle, mais réveille toi !
Tu es tellement assoiffée que tu risques de t’évanouir, change de direction vite remonte !"

Et si j'allais visiter le fameux cerveau, mais elle eut faim et se rendit jeter un oeil
Dans l'estomac : " mouaaaaaaa du gâteau au miel et des salades"
J’ai tellement faim...elle mangea tout simplement.

Puis elle s'abrita sous le crâne.
Elle y entendit tellement de questions restées sans aucune réponse
"Oh quel pauvre jardinier ! il s’évade de ce monde en chevalier solitaire,
Mais ne peut pas continuer ainsi tout seul,
Il lui faudrait une correspondance cervicale,
Une autre âme !!! qui pourrait le nettoyer de son balai d’amour,
Faisant fuir tous ses acariens salissant son univers et son air".

"Je pense qu'il est temps de visiter son écrin magique, le coeur".
Une fois arrivée au coeur, la petite sirène s'écria "oh !!!
Mais c’est une Iris pareille à la mienne, qui est plantée dans son coeur"...



Un silence suivit puis elle se dit "ce jardinier est un ange,
Tous ceux qui ont un coeur dans lequel pousse une splendide Iris sont en conflit avec le mot haine.
Le temps est arrivé pour une révélation angélique, il faut les réunir".

La sirène impressionnée et surprise voulu faire demi tour, revenir pour se poser
Une autre fois au creux de la main du jardinier,
Lorsque soudain un horrible air glacial souffla sur ses écailles,
Se dégagea du coeur attirant son attention,
Cette froideur qui s'y trouvait déjà lors de son arrivée,
Mais la stupéfaction l'avait empêchée de s'en apercevoir.
Alors, elle serra le coeur contre elle, le caressa de ses joues si câlines, et...
tout se mit à fondre à cette bénéfique chaleur comme une boule de neige
Elle le rassura "ne crains rien je vais te couronner de mon bracelet diamanté
Par cet esprit de l'amour qui hante notre rivière.
Tu es le plus courageux, tu seras récompensé,
Je serais toujours prés de toi si tu le désires."

Un léger baiser fut déposé sur son ventricule,
Un joli sourire et juste un tout petit soupir...
Et de nouveau, elle se retrouva au creux de sa main.

Tout redevint comme au début, le jardinier avait un air troublé
"Mais étais-tu en mon for intérieur, je t’ai sentie !!!".
La sirène lui répondit "je serai toujours là autant que tu le voudras,
Mais avant de repartir l’esprit de cette rivière n’accepte que ceux qui ont le coeur paraphé,
Tu m’as bien compris ! ne parle à personne de ce qui s’est passé,
Car les coeurs qui ne sont pas Irisés sont damnés, embrasse-moi".
Le jardinier leva sa main et lui donna tendrement un baiser,
La sirène perdit connaissance...

Le jardinier angoissé cria "non ! ne me laisse pas seul j’en ai marre de ce monde castré !"
La sirène répondit "j'étais juste endormie jardinier, pardonne moi pour t'avoir effrayé,
En vérité j’ai cru que j’allais mourir, je dois te laisser,
Il faut que je rejoigne mes frères, promets moi de ne plus jamais être malheureux".
Le jardinier répondit "oui, ma sirène souveraine , promis juré devant Dieu"...


Sissi