L'intime de la poésie...
Panse mon coeur, quand il saigne....
et dis moi que les nuages n'ont pas de haine
quand hagards de grisaille dans le ciel de ma vie
allez, panse mon coeur avant le vert de gris...
Encore combien d'années allons nous vivre,
combien de jours, combien d'insomnies ...
combien de bateaux sur une mer ivre...
combien de Rimbaud tente la poésie...
Je me lasse d'écrire au bon vouloir de l'infâme ...
ça n'est pas joli et c'est juste ! à vos yeux poètes
ça ennuie sec, on aimerait que plume s'arrête...
ça trébuche sur les sentiers accidentés d'un poème...
Encore combien de printemps allons nous attendre ...
combien de lilas verrons nous encore fleurir...
combien de troncs encore à graver à meurtrir...
combien de remords pour le regretté âge tendre.
Je me lasse de froisser mes feuilles de papier
l'encre a ce goût de plaie fraîchement lavée...
impudique je déflore mon sombre passé..
pour un hymen que l'on voudrait vierge à jamais.
Encore combien de saisons allons nous sacrifier...
combien de dictons allez vous encore me conter..
combien faut il encore et toujours espérer..
combien de vivre au jour le jour ...rabâché...
Je ne sais pas si je serai là demain, et pourtant ...
mon coeur lourd comme le silence d'une église
exsangue à force de larmes de rouge sang....
mes idées sont noires d'une nuit qui s'éternise....
Encore combien de fois vais je vous briser la rime..
encore combien de strophes vais je balancer...
encore combien de temps pour tout poétiser ?
je suis une amie de la poésie juste un peu trop intime...
Isabelle le 24 octobre 2020
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