Jacques...
Ne quitte pas, moi je t'offrirais des cieux déchirés
dans lesquels je coudrais des nuages de mémoire
il n'y ferait que du bleu habilement recousu, rapiécé
embellir un rien notre histoire crevante de désespoir.
Ne me quitte pas, moi je t'offrirais de l'éternel printemps
oublier le frileux d'un hiver sur ton coeur avide de froid
réchauffer tes mains hésitantes et mon derme tremblant
cherchant le frisson d'hier d'un fusionnel toi et moi...
Ne me quitte pas, moi je t'offrirais du souvenir pour toujours
pour quand tu seras mort afin que je puisse d'amour te pleurer
fleurir à outrance ta tombe de fleurs vêtues en belles de jour
s'épanouissant sur le marbre la nuit comme pour se reposer.
Ne me quitte pas, moi je t'offrirais des silences devins
pour que tu penses encore jusqu'Ã me regretter si fort ...
que tu te souviennes de tout ! de l'ombre de mon corps
Et Brel disait n'être plus rien, que l'ombre de son chien.
Ne me quitte pas, mais moi je ne peux plus rien t'offrir...
mes déchirures sont des blessures à jamais pansées
par le temps qui passe, par le temps qui se met à fuir..
comme toi qui viens tout juste de t'en aller....
Ne me quitte pas, et Brel avait écrit par passion ...
ses mots ont et font le tour du monde inlassablement
on se quitte tôt ou tard..avec ou sans chanson ...
les Marquises en ont gardé le souvenir chantant...
Isabelle le 26 juillet 2020
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