Ecoutez ce chant
Venu des mille lieues
D'une ville d'anges aux beaux visages.
Les uns cueillaient des figues tentantes
Ouvrant grandes leurs bouches
Aux abeilles,aux guêpes folles
Aux gourmands et aux troubadours
Sur leur passage.
Les autres,filaient de la laine,
Dessinant des filets d’araignées,
Des prairies,des plaines
Et de jolis paysages.
Elles tissaient en chantant
Une façon d'oublier pour un instant
Leur peine,
Rions,disaient elles,plions cette page.
Au loin,les bergers gardaient le troupeau
Tantôt,la flute à la main,
Tantôt doigt sur la gâchette
Guettant les loups et les lièvres allant au breuvage.
Leurs chiens aux aguets
Montant la garde le long des pâturages.
A la nuit tombante,
Pele, mêle, hommes , femmes , enfants
Males et femelles s'étendaient à la belle lune
Ou se hâtant d'entrer à l’abri d'une pluie clémente,
D'un bruit confus sous l'unique toit que l'on partage.
C'est la vie de mes aïeux
Dormant en paix loin, très loin...
Et des cieux, il gardaient encore
Les enfants de leur beau village.