Où se cachent les amours perdus ?
Dans un quelconque endroit secret ?
Un abri dont on a perdu la clé ?
Où partent les amours enfuis ?
Dans un ailleurs inaccessible,
Loin de tous les possibles ?
Comment réparer un amour cassé ?
Sur les pages jaunes, j’ai cherché,
Mais point de médecins de cœurs brisés.
Comment retrouver les amours volés ?
Porter plainte ? A Dieu, aux humains ?
Comment rattraper un amour en l’air jeté ?
Demander au vent de le ramener ?
Comment attirer un amour à la mer jeté ?
En bateau, contre vents et marées voguer ?
Aux vagues, demander de le refluer ?
Je suis lasse, hélas,
Contre ce mur de désamour ma tête je cogne.
Je suis lasse, hélas,
L’écho de mes pleurs se brise sur les rochers.
Je suis lasse, hélas,
Mes cris se noient dans cet océan déchaîné.
Ma tristesse au vent je jette,
Ma colère en champs, je sème
Ma tourmente en océan, je noie.
La raison, cette raison que je veux taire me rappelle :
L’amour perdu ne se retrouve pas,
Un autre doit prendre sa place.
Mais je suis lasse, hélas.
En l’air, en mer ou ailleurs,
Comme
Un point final à cette histoire inachevée,
Un point d’interrogation à ces questions en trombe,
Un point de suspension, sur un avenir sans espoir,
Un point d’exclamation à mon désespoir,
Sur un radeau ballotté par les vagues,
Au milieu de l’océan immense, je hurle :
L’amour n’existe pas.
Je me sens trahie, Ã jamais perdue,
Pour toujours esseulée, chavirée,
Et au final, noyée, dans cet océan immense.