Ou les îles vues par les peintres.
Impressions insulaires (berrichonne 1,3,5,7 et daniel46 2,4,6,8)
J'aimai ce coin étrange malmené par les vents,
L'ocre rouge des rochers éclaboussés d'or blanc
L'opale du soleil irisant avec effet
La surface de l'océan par la brume enlacée.
Paradis calmes ou bien enfer du bout du monde,
Nos Îles nous apportent rêves et grand voyages,
Grèves sableuses, ports souriants, rochers sauvages,
Maris, épouses, enfants de la mer par tous temps.
Espérant, fidèle et tremblante sous la cretonne
Le retour de son homme au bercail revenant,
Sur la falaise assise, les yeux sur l'océan,
Spectre de femme figée sous la coiffe bretonne.
Peintres et artistes sont venus se recueillir,
Ecouter la mer se fracasser, le vent rugir,
Aux pieds de vieux châteaux, ultimes traces d’histoire,
Défiants les flots qui ouvraient sur eux leurs mâchoires
Quelques touches de couleur ocrées, un ciel d'azur
Chapeautant le petit bourg, le port de Sauzon
S'anime. Le doigté du peintre en sa belle épure
A chamarré la toile dans la contemplation.
Au milieu des rochers de la côte fort sauvage ;
Grottes mystérieuses recèlent des secrets.
De leur porche on peut voir de surprenants paysages,
Quand on sait trouver ces lieux souvent des plus discrets.
Je revois ce petit bourg noyé sous la pluie
Et nous, folle jeunesse, riant aux éclats,
Enlacés, entre serments et baisers volés.
La pluie ruisselle sur mes souvenirs, Ô tristesse!
Et quand soleil se couche sur une île magique
Allumant de vifs émaux les rochers et le ciel
On garde doux souvenir d’un moment magnifique
Fixé par le pinceau comme un instant éternel.
----------------
Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)