Il pleut des grêles de silence
Sur le corps érinté
Adossé au mur de l'absence
Je contemple le soleil brisé
De la fenêtre sur l'horizon ouverte
Une mer grise étale ses largesses
Avec ces écumes que le regard tete
Sur l'océan de tristesse
Lorsqu'au chevet d'un lointain îlot
Dérivant dans ma fondeuse tête
Une sirène jaillit les eaux
Fleurit une arène de fête
Poussant la porte des yeux
A l'encre de rêve bleue
Grave sur le rivage une image
Sur laquelle une vague de larme émarge
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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