JUILLET
Tous les champs moissonnés
Présentent vus du ciel
La joue bien mal rasée
Eteules couleur de miel
Dans les silos, confisqué
Dort le pain céréales
Léger souffle de vent
Soulève la poussière
Que tracteurs obstinés
Dont les crocs attelés
Triturant croute sèche
Fait monter au soleil
On fait lit des semis
Avenir des parcelles
Ne restent bien immobiles
Que les fleurs de tournesol
Fière armée haussant du col
Et sous l’ondée mécanique
Des maïs la forêt verte
Les cordons de haies sauvages
Osiers chênes et peupliers
Marquent le cours des ruisseaux
Des mares et des bourbiers
Où souvent on cherche l’eau
Juillet se meurt sous le soleil
Le pays cherche son souffle
Dans le sommeil de l’attente
Que l’Auguste Jupiter
Au fracas de son courroux
Libère les eaux célestes
C’est le mitan de l’été
Paysan me l’a conté
Un soir d’août à la veillée
Parceval