Que j’aimerais me retrouver pour quelques jours
Dans ces lieux qui ont vu éclore un bel amour.
A quarante-trois ans, je venais de croiser
Le premier qui, mon cœur, a su apprivoiser.
Me retrouvant alors dans ma chère montagne
Avec mes deux enfants, pour nouvelle campagne
En Nature sauvage qui nous attendait,
Qu’il ne soit pas des nôtres je me morfondais.
Alors je pris la plume et commençais d’écrire,
Et un premier poème pour lui je pus dire.
Et bien d’autres après vinrent s’amonceler
Pour crier sentiment impossible à celer.
Chaque endroit visité donnait l’inspiration
Pour trouver le moyen d’exprimer l’affection
Qui chassait loin de moi toute mélancolie.
Oh, qu’ils ont été doux ces moments de folie.
Cela n’a pas duré, l’amour à sens unique,
Même du feu d’enfer, est resté platonique.
Mais mes petits trésors m’ont poussé à survivre
Ils surent me pousser sur le chemin à suivre.
Maintenant que mon temps chaque jour se réduit
Et que ma journée d’homme approche de minuit,
J’aimerais admirer, pour quelques jours encore,
Montagnes tant aimées que la neige décore.
Me reposer au bord du doux lac des Gaillands,
Admirer les névés au ciel bleu scintillant,
Retrouver le Mont Blanc, l’Aiguille du Midi,
Le glacier des Bossons, un bel après-midi.
Me purifier l’esprit et préparer mon âme,
A l’ultime voyage sans en faire un drame.
Et les yeux sur les cimes noyées de soleil
Glisser sereinement dans mon dernier sommeil.
Daniel Dive le 31 mai 2020. Tous droits réservés
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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)