Les étoiles s’en vont dans une course folle
Au fond des galaxies, Ă©jectant des paroles
Pendant leur chevauchée, on voit l’éternité
Rechercher leur lumière, au vol illimité.
Ce sont des résidus de tout l’être qu’on fut
En des temps éloignés avant les jours confus ;
Ceux oĂą les dieux anciens enjambaient les soleils
En percutant le temps, afin qu’il se réveille
Nous sommes la mémoire avec laquelle crie
Le verbe primordial, matrice de l’esprit,
Quand tout n’était qu’un son inaudible, une note
Mère de tous les bruits et de l’écho qui flotte.
Nous sommes composés des cendres du néant
Précédant la matière et tous les océans
Un magma transformé en roche par le feu,
Peut-être que le feu, c’est le plasma des dieux.
Vie ! Fusion ! Combustion ! Eléments qui se mêlent
L’esprit est au milieu entre mâle et femelle
Pour pouvoir l’éprouver, il faudrait disparaitre
Comme un rĂŞve qui passe Ă travers la fenĂŞtre.
La liberté provient de l’implosion du songe
Quand on n’est plus qu’objet insolite qui plonge
Au-delĂ de la forme en une vibration
Avec le don d’unir toutes les pulsations.
L’ascension n’est pas un endroit à atteindre
C’est plutôt la part d’ombre en nous qu’il faut éteindre
Après l’avoir étreinte en un embrasement
Semblable au nouveau-né qui crie « COMMENCEMENT »
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Je voulais m’envoler mais je n’avais plus d’ailes
Et quand je les trouvai, on avait pris le ciel
Puis je voulus chanter, mais le monde Ă©tait sourd,
Changé en tribunal qui condamnait l’amour.
Extrait de MAGMA , recueil bientĂ´t disponibl...