Aux Portes de l'enfer
Ĺ’uvre de Rodin
Aux portes de l'enfer, on raconte une fable
La partie de poker entre Dieu et le Diable.
Le Diable était en rut à l'idée de se faire
Quelques âmes du culte converties à l’enfer.
Quand à Dieu, n'en déplaise, il trônait profil bas
Tout en prenant ses aises, il voulait le combat.
Chance faisait la donne, sur un tapis de sable
Évitant la maldonne et le regard du Diable.
Les mises silencieuses , résignées, attendaient
Que les protagonistes se disputent leur cas.
Avec sa mine pieuse, le très saint méditait
Tandis que l'hédoniste blasphémait leur trépas.
Une main dans la peine, et l'autre au paradis,
Trois valets et deux reines dans celle du maudit,
Mais Dieu a de la veine et il tient le pari,
Un roi tenait les rĂŞnes des cavaliers proscrits.
Dans le rire et la rage Satan parle aux demons
Misant avec outrage dix âmes et un fripon .
Dieu, s'adressa aux saints et poussa la relance
Quasi sûr que sa main saura taire l'offense.
Dans le matin diaphane des rides de la nuit,
Le Diable qui chicane a misé son tapis...
Mais Dieu a dans sa main une force tranquille,
Le carré du destin, aux masques nécrophiles.
Les âmes étaient ravies et revinrent vers Dieu
Tandis que le pourri baissa céans les yeux.
Aux portes de l'enfer, on raconte une fable,
La partie de poker entre Dieu et le Diable...
Shovnigorath 2017
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“L'homme est un animal domestique, l'animal est un homme libre” (Shovnigorath)