Dans un haussement d'épaules....
D'un tant pis je hausse les épaules
et les mains dans le dos le pas décidé...
les oeillères à la maison laissées....
c'est comme si plus rien ne me désole.
Le bleu azur du ciel me rappelle printemps
s'il est vrai que les lilas sont déjà morts ...
ils sont encore bien présents dans mon décor
on dirait bien qu'ils s'accrochent au temps....
Les passants passent sans me voir ...
je passe sans voir les passants...
seul le vol d'un papillon peut m'émouvoir
en ces jours de solitude du sentiment ...
J'avancerai encore de quelques mètres ...
m'approchant du bord de mer magnifié ...
par un soleil séduisant feignant l'été
les goélands règnent ici en maîtres...
Je m'arrête un moment épiant la dune...
elles se sont toutes rhabillées de vert
toujours aussi mal coiffées la tête à l'envers
mais contre le grand vent jamais de rancune.
Je peux aller encore ici et là flânant
au fil de mes pensées qui respirent fort ...
fixant l'horizon exhibant son infini séduisant
l'air juste un peu frais me ravive le corps.
D'un tant pis je hausse les épaules ....
une vraie balade sans parcours tracé...
les mains dans le dos, un reste de liberté...
et les oeillères laissées à la maison..se désolent...
Isabelle le 13 mai 2020
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