Aquarelle
LE PAYS DES TOURBIERES
Au pays des tourbières
Les eaux noires des lacs
Cachent bien les mystères
De souvenirs enfouis
Témoins d’une autre vie
Quelques îles surnagent
Comme nefs sans balade
Ajoncs, buissons sauvages
Des amas de branchages
Les troncs séchés des arbres,
Et leurs bras en prière
Sont autant de mâtures
Où perchent les buzards
Sur un fonds de ciel gris
Le miroir des eaux pures
Réfléchit là l’épure
D’une scène bizarre
On ne sait plus qui croire
Quid du ciel, ou de l’eau
Qui se mirent en écho
Dans la moire sépia
Prises sous la surface
Dans la tourbe vorace
Mille bulles s’échappent
Vont crever la surface
Se diluent dans l’éther
Evaporent discrètes
La mémoire oubliée
Des histoires emmêlées
Aux calendes d’hier
Remugles de sourires
Eau de vie pacifique
Où vapeurs délétères
Libérant des fantômes
Nécromants et sorcières
Qui hanteront vos nuits
Cet endroit est maudit
Comme il s’en trouve en Eire
Fascinant, interdit
Parceval