Tu m'as ouvert ta chambre.
Tu m'as ouvert ta chambre.
Tu m'as ouvert virtuellement ta chambre,
Je n'y ai vu ton lit, ni l'émoi sur tes joues ;
J'ai deviné le parfum de ta peau d'ambre :
J'évoluai prudent en cette ambiance floue.
Pourtant, la magie me grisa en un instant...
Mais qui étais-je donc en ce grand silence ?
Je me sentis porté comme un curieux enfant,
En ce décor, où s'étiolait l'innocence.
Tu voulais seulement, me dire que tu vivotes ici...
Je ne savais le son de tes rires et ta voix ;
On n'avait pas voulu gâcher la rêverie
Mais garder une relation de bon aloi.
Tu partageais mes secrets en mes poésies :
Depuis longtemps je t'adressais en quelques mots
Un peu de mon cœur, de mon âme, mon esprit ;
Étrange impression que ces échanges en solo.
Une commode, un miroir sans tain et sans toi,
Un pot en faïence contenant son bouquet,
Un livre fermé, et ouverte sous les toits
Une fenêtre, ligne de fuite trouvée.
Tu m'as ouvert virtuellement ta chambre
Je n'y ai vu ton lit ni l'émoi sur tes joues
J'ai deviné le parfum de ta peau d'ambre
J'évoluai prudent en cette ambiance floue.
Pierre WATTEBLED- le 27 avril 2020.
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