Source Pinterest
Les deux Amies
Dans la rizière proche, elles cueillaient souvent
Des tiges de lotus, dont les fleurs magnifiques
Ornaient cette amitié. Leur pouvoir bénéfique
Était cher à leur cœur, qui rêvait dans le vent.
Une tendresse douce, un sentiment fervent
Unissait leur destin, sans rien de nostalgique.
Leur mémoire éloignée n'était guère amnésique,
La guerre avait régné, sans aucun paravent.
Le napalm infernal avait rongé la plaine,
Détruisant leur enfance au songe porcelaine,
Et la mort affaibli le pays tout entier.
Elles étaient restées sans parent, sans famille,
Courant dans le brouillard quand tonnait le mortier ;
Chaque fleur à jamais serait trésor qui brille.
Le souvenir de cette photo ne m'a pas quitté en écrivant ce poème :
Source Le Monde
https://www.lemonde.fr/blog/realitesbiomedicales/2018/09/24/les-cicatrices-de-la-petite-fille-au-napalm-traitees-45-ans-apres/