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L'Arbre et le Bûcheron
Le tronc de l'arbre bouge, il frissonne un instant,
Puis s'ouvre pour de bon. Serait-ce donc un rêve ?
Le bûcheron têtu qui travaillait sans trêve
Croit que c'est illusion quand surgit l'habitant.
C'est un rude gaillard qui paraît inquiétant,
Il tient dans la main droite une arme qu'il soulève.
Créature de bois, le front collé de sève,
Il est ivre de rage et semble résistant.
Le travailleur craintif redoute cette guerre,
Tant pis pour son ouvrage, il saura bien se taire,
La sagesse l'emporte, il s'enfuit aussitôt.
Le calme revient vite et la forêt s'apaise,
Elle s'étire un peu, il est beaucoup trop tôt,
Ce n'était qu'un humain qui prenait trop ses aises.
