La misère hait nos bises... (Miserere nobis !)
La misère hait nos bises.
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(miserere nobis.)
Sous les porches muets,
le malheur résonne,
secrets enfouis d’une vérité,
l’habitude creuse ses galeries de silence.
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l’immortelle fièvre coule,
saigne son errance,
l’onde aux artères en godille,
ni ne meurt, ni ne disparaît jamais.
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Le fléau souffle sur l’ombre,
un mauvais rêve à passer,
de mauvais rêve, en mauvais rêve,
regarde les hommes trépasser.
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La ravine intense sombre,
crache ses tatouages de vérité,
délivre les couches sombres,
le malheur convoque le silence.
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Face à face, aux coins de rue retors,
monte-charge d’émotions,
la misère hait nos bises,
éloigne l’émotion de nos corps.
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Sous les porches, l’onde résonne,
secrets enfouis d’une barbarie,
les jardins aux pelouses d’acétone,
ramifient la fièvre en galerie.
Ayez pitié de nous !
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Illustration : Les amants de Magritte.
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