Le soir du rayon vert
Carnon, l’été, la mer, un soir le rayon vert
M’avait montré bien plus d’un atlas grand ouvert
Ayant tout oublié, je rêve – et m’en défends
Aux cartes de la vie feuilletées tout enfant
Barque à course perdue – où Clio, seule, veille
En quête du plus doux des rayons du soleil –
Glisse vers l’horizon, menacé du trou noir
Où coulera, dissous, mon rêve d’autres soirs
En Bouzaise*, le parc, ancestrale nature
Plume, prenant son temps, me dicte d’encre pure
Les canards, file indienne et rides sur l’étang
Une barque, l’élue, si la rame l’attend
En mots de poésie, désordre de sourires
Elle m’a rappelé la vérité du rire
Quand tombe sur la plèbe en liesse l’arrêt
De vacations de nuit. Mais le poète est prêt
Permets, ami, de dire au connard « Te vis russe
Armé d’un mètre au moins et que tu survécusses
M’obligeât à masquer voile, rimes et vers
Et rester attentif au soir du rayon vert «
Keraban (dimanche 15 mars 12020)
Temps joyeux sur la plaine
* La Bouzaise est la rivière qui traverse la ville de Beaune. Affluent de la Saône.
----------------
J'aime la poésie qui me parle et qui chante
Lire plusieurs de mes livres : récits, roman, polar, essai, poèmes :
https://issuu.com/jardinier?utm_source=2017W29_subscribers&utm_campaign=Digest&utm_medi...