Mon Ami Patrick Rémy (Patymer) m'a envoyé des photos de la tempête sur la côte d'Opale en janvier et m'a demandé si je pouvais écrire un texte sur le petit récit qu'il m'a fait de cette ballade.
Jamais nous n’oublierons ces moments d’exception,
Vécus dans la tempête, phare du bout du monde,
Le vent hurlait, rageait, en tourmentant les ondes,
Tels frère et sœur unis dans la même émotion.
Malgré sable cinglant nos visages meurtris,
Tout au long du trajet au temps interminable,
Nous ne voulions manquer ce moment formidable
Où Eole se fâche et l’océan pétrit.
Bien avant d’arriver vers la longue jetée,
Vacarme des brisants envahissait l’espace,
Mais pour connaître enfin un grand moment de grâce,
Nous peinions sur la voie d’embruns blancs mouchetée.
Parvenus sur la digue au milieu du chaos
Et penchés en avant pour résister au vent,
Le spectacle était tel qu’on ne voit pas souvent,
Suprême récompense aux deux gentils héros.
Les vagues torturées se lançaient à l’assaut.
Mais la tour résistait à la rage impuissante
De la mer déchaînée, sauvage et rugissante,
L’écume jaillissant, retombant en ruisseaux.
Dans cet enfer parfois, on voyait fugitifs
Les esprits de marins perdus au fil des temps
Se poser sur l’épi pour un très court instant
Avant de disparaitre en fantômes furtifs.
Pour un temps nous avons pu voir l’inconciliable:
Nature voulant se rétablir en ses droits
Contre Homme envahissant, si souvent maladroit,
Dantesque duel et moment inoubliable.
Daniel Dive, le 12 mars 2020. Tous droits réservés
Photos et récit Patrick Rémy (Patymer).
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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)