Obsidienne
Native de la terre, bénie par la lumière,
cette femme obsidienne a un écrin pour peau,
ses paumes ont leur mystère, hérité de ses paires,
Ils tranchent de l’ébène en opales joyaux...
Il eut fallu des yeux papillonnant des ailes,
Pour apprécier le feu du sang rempli de lèvres,
Il eut fallu des mots d’exclusives voyelles,
Pour partager l’écho enivrant de sa fièvre...
Quand je l’ai rencontrée, dans les ombres nocturnes,
vêtue de vaporeuses et étranges cothurnes ,
Je suis resté figé croyant voir Aphrodite,
Mais c’était l’enjoleuse et mythique Lilith...
Les étoiles ont souri, fuyantes éphémères,
Et se sont mises en pluie pour être mieux coiffées,
Elles nous ont conté l’histoire des chimères,
Et nous ont escorté jusqu’à la Voie lactée...
Nous nous sommes aimés sur un vieux banc de sable,
En laissant nos empreintes aux langues de la mer,
Nous avons savouré la muflerie du Diable
Quand le fort de l’étreinte acheva sa prière...
Native de la pierre et d’un bain de poussière,
Cette femme obsidienne a l’ébène en sa peau,
Ses paumes sont si claires, si sucrées de lumière,
Qu’on les dirait phloèmes, ou lys en blanc manteau...
Shovnigorath 12032020
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“L'homme est un animal domestique, l'animal est un homme libre†(Shovnigorath)