Amours Surannées
Les lumières de la ville (Charly Chaplin)
La douleur à venir et la douleur vécue
Tourbillonnent en valse avec des yeux humides,
La douceur à venir et la douceur vécue
Timidement s’enlacent avec des mains humides...
Je voudrais devenir ce que je n’ai pu être,
T’embrasser comme si je t’avais reconnue,
Quand nos rires joyeux tombaient de nos fenêtres,*
T’embrasser comme si je ne t’avais connue...
Je contemple le ciel, je compte ses étoiles,
Je demande à mes doigts de se calmer les mains,
Je bafouille des cils sur mon regard en voile
Et doucement je bois les larmes du destin...
Et nos jours ont brûlé un dernier crépuscule,
Leur nuit a déployé son ombre dégarnie,
Nous nous sommes quittés après la majuscule
D’un amour qui voulait vivre sa poésie...
La douleur à venir et la douleur vécue
S’étreignent en amoureux brisés par l’habitude,
La douceur à venir et la douceur vécue
Esquissent un pas de deux en guise de prélude...
Shovnigorath 05032020
*les yeux
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“L'homme est un animal domestique, l'animal est un homme libre” (Shovnigorath)