poème extrait d'un recueil non édité: La Comète (1989-1990)
La tendresse surtout, la tendresse toujours,
La tendresse est le plus sûr garant de l'amour.
Elle magnifie les caresses et les rend si douces
Que l'on sent dans le coeur quelque chose qui pousse.
Quelquefois mon chéri, j'ai peur de te toucher,
J'ai peur que mon contact ne soit assez léger.
Oui, je voudrais qu'il passe, comme le papillon,
Qu'il ne pèse plus rien, pour ta satisfaction.
Et je voudrais que sur ta peau, ma main paresse,
Aille plus lentement pour donner ses caresses,
En faire un glissement qui n'aurait pas de fin,
Un glissement de soie, prolongé et coquin.
Je voudrais que sur toi, ma langue soit légère,
Que tu ressentes à peine un contact éphémère,
Sur tous tes petits plis, qu'elle s'attarde un peu
Pour laisser sa chaleur en ces endroits frileux.
De mille doux bécots, je voudrais te couvrir
Rien que pour te montrer que je t'aime à mourir.
Ils seraient plus légers que les plus purs flocons
où le duvet d'oiseau, et comme ils seraient bons.
Sur tes lèvres si chaudes, je ne pourrais poser
Qu'un hommage très pur, timide et compassé.
Embrasser l'être aimé est si beau, si charmant.,
Qu'on ne peut pas le faire machinalement.
Et nos yeux parleraient mieux que toute autre chose.
L'oeil dit mieux la tendresse, quand la bouche est close.
Et dans ton beau regard, je lirais que tu m'aimes
Et dans le mien, embué, tu feras de même.
Quatre mains, deux bouches et deux regards, deux sourires,
Une harmonie si douce qu'on ne sait décrire,
Et nos deux corps tout proches avides de caresses:
Notre si bel amour est infinie tendresse.
Le 21 Septembre 1989.
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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)