RĂ©silience
Vous n’avez jamais cru que je voyais des ombres
Que j’entendais des voix qui me parlaient de vous,
Que j’étais l’inconnu dans l’équation des nombres
Qui recherchaient pourquoi j’étais pris pour un fou.
J’ai tutoyé l’envers de la réalité,
Échangé des secrets contre des illusions,
J’ai adressé les nues avec ma voix cassée,
Offert mon âme crue au cri de l’affliction.
Ma sensibilité était la corde raide
Qui fit trembler l’écho sur les doigts de ma main,
Je semblais égaré, abandonné, sans aide,
Avec pour seul credo, un pont vers le destin.
J’ai planché sur la cause qui fut cause d’elle-même,
A savoir qui que quoi comment elle a paru,
Et bien j’ai abouti à un nouveau dilemme,
Ce qui l’a déclenchée venait de l’absolu.
Vous n’avez jamais cru que je parlais aux arbres,
Que j’entendais leur voix qui me parlaient de vous,
J’étais un peu perdu dans mes pensées macabres,
Je questionnais mes voix comme si j’étais fou.
Et puis j’ai vu l’avers de la réalité,
La foi pernicieuse qui fait les religions,
Et j’ai parlé de droits, de bonheur et de paix,
Mais ils m’ont mis aux fers au nom de la nation.
Alors j’ai réfléchi au devenir de l’être,
J’ai demandé pourquoi poser tant de questions,
Et puis quelqu’un m’a dit que c’était pour paraître
Alors j’ai su pourquoi tout n’était qu’illusion.
Et j’ai ressuscité tes lèvres moribondes
Tandis que mon regard se baignait dans le tien,
Et je t’ai observé souffler tes mèches blondes
Jusqu’à ne plus pouvoir me défaire de nos liens.
Je parle à mes fantômes, à mes rêves brisés,
Je parle Ă mes amours, je parle Ă mes faiblesses,
Je parle de ces hommes qui ne savent pleurer
Je parle de bravoure, je parle de tristesse.
Shovnigorath 26102018
----------------
“L'homme est un animal domestique, l'animal est un homme libre” (Shovnigorath)