Kéraban le sais-tu ? Cyrano t’attend bien !
Il a pris son estoc pour affûter sa verve.
Laissant, pour un instant, Roxane avec son chien
A ton service, enfin, il combat qui t’énerve !
Je l’entends qui sévit à lustrer quelques vers
Désirant étriller qui veut ternir ta gloire.
Les badauds en éloge auront pour ses revers
Des hourras sans consigne au profit de l’histoire.
Tu te dis entêté pour mener tes projets
Pas toujours soutenu, surtout par ta famille.
Ne pleure plus Ami, revoyons les sujets !
Cyrano dit ici que son poignet fourmille.
La faune en ce printemps succombe à ses prurits
Car la sève qui monte est affaire d’hormone.
Je la vois qui s’agite en dopant ses esprits
Ne va pas, toi tout seul, taquiner la démone.
Parlons peu, parlons bien ! Cyrano peut servir
En formules sans frais des pointes qui ferraillent.
Il sait aussi dauber ceux qu’il faut asservir
Et surtout museler les farauds qui déraillent.
Tu dis mes mots pervers sans en savoir le sens !
Or je ne mets ici que d’amicales choses
Des propos soutenus ayant payé leur cens.
Cyrano qui le sait te livrera mes roses !
Cet homme a sa boussole et ne perd point le Nord.
Il s’avise, en mesure, à bien traiter la prose.
Une prochaine fois, à moins que je n’aie tord,
Nous te dirons ensemble il faut que ça s’arrose !