Sur les cendres de l’amour
Sur les rives d’un poème en flammes
Au gré des soupirs ardents
Attisant les brûlures de l’âme
Lâchant les mots sur la page brûlant
Dans la fournaise d’un cœur brasier
La plume devient quasi délirante
Coulent les larmes dans l’encrier
Eteindront-t-elles les flammes dans l’ire mordantes
Quand factice est la devise de l’amour
Que les ailes du rêve se déchirent
Ne reste pour le cœur novice
Même pas l’illusion fantôme d’atour
Quand jubilent les sons vainqueurs
Dans le machiavel jeu de tuteur
L’amour est toujours un leurre
Germant sur le trône des rancoeurs
Aux chants des sirènes vagabondes
Même les vagues se taisent
L’âme sereine attend sur la falaise
Le retour de la marée qu’elle l’inonde
Restera toujours cette roche effarée
Offrant sa carapace refuge pour les vers
Juste le temps que l’oubli efface l’amer
Les mots seront dans les fissures enterrés
----------------
Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
Blog: http://vaguesdepoesie.over-blog.com