Plus d'un enfant débordant les limites
De leur maisonnée d'été, venaient,
Souvent cachés, parles longues herbes
Me regarder sous les bourrasques de vent
Ébranler le grain de mes pieds dansants
Graciés par l'insouciance de mon esprit
Qui dit-on n'a pas eu le temps de grandir
Aussi bien que mes jambes et ma folie
Mais, je m'amuse pourtant, sous les grandes pluies
À avaler l'eau échappé du ciel
À déformer les petits lacs, de mes souliers,
Tout trempés, où mes lacets prennent un bain froid
Et quand la nature me gronde de sa voix
Je détale comme un lapin, me réfugiant
Au creux de l'étable et je me blottis
Entre deux ruminants et leur souffle chaud
Je ne laisse entrer personne d'autre que les rayons
Qui après bien des efforts, grugent les nuages
Pour trouver chemin jusqu'Ã moi et ouvrir
La boîte du jeu d'ombres et de lumière
Pendant que ma maison me regarde de loin
Et que les enfants me regardent de près
Moi, j'ai la tête qui fleurit de fantaisie
Je sais bien qu'elle m'écoute, c'est comme un ange
Un ange, qui veille sur moi, c'est certain
Et même si mon esprit n'a pas eu le temps de grandir
Aussi vite que mon corps, que mes amours du jour pointant
Moi, je suis heureux, entre deux firmaments
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sylvianni