Concerto pour clarinette en la majeur de Mozart. adagio
Ecrire sur le concerto pour clarinette de Mozart semblait une tâche impossible, mais un rêve de 31 ans se réalise, car depuis que j’ai commencé la poésie en 1989, en vacances dans le Massif du Mt Blanc, je savais que je le tenterais un jour, et sur des images de cette région merveilleuse que j’admirais sans me lasser en écoutant cette merveilleuse musique sur un petit magnétophone à cassette.
Pour l’illustration musicale, j’ai choisi l’interprétation de Gervase de Peyer, qui et ma préférée. C’est celle aussi qui a été choisie par les réalisateurs de « Out of Africa ».
La longueur du poème s’explique parce que j’ai essayé de traduire en écriture l’intégralité de la partition solo du second mouvement du concerto. Cela explique aussi les inégalités entre les strophes qui correspondent à chaque partie solo.
Le concerto pour clarinette étant le dernier concerto écrit par Mozart, quelques mois avant sa mort, j’ai essayé d’illustrer le propos par des photos d’aube (début du poème) et de crépuscule (fin du poème) en voulant illustrer à la fois la luminosité de cette musique si pure au début du mouvement, et une espèce de testament que nous aurait laissé le compositeur sentant arriver l’inéluctable.
J’ai voulu aussi traduire autant que possible l’émotion que me cause toujours l’écoute de ce concerto que je trouve absolument unique par la simplicité et la beauté de sa mélodie. Je l’ai joué dans ma jeunesse, sur un autre instrument que la clarinette, et j’ai donc du pénétrer profondément dans ses arcanes pour essayer de comprendre cette musique et de la traduire le plus fidèlement possible.
Merci d’accepter d’écouter cette œuvre inimitable et de lire ma contribution très modeste à un hommage à ce musicien immense. Les photos ne sont pas d’excellente qualité, mais il y a 18 ans, la qualité des appareils numériques était loin de celle d’aujourd’hui.
Pardon pour cette très longue introduction certainement trop pesante, mais ce texte est vraiment très différent de tout ce que j’ai écrit jusqu’à présent et je voulais en donner une explication, même très imparfaite.
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Concerto pour clarinette de Mozart. Adagio
Gervase de Peyer, clarinette
London Symphony Orchestra · Peter Maag
En t’écoutant Mozart
Non ce n’est pas un hasard
Si soleil arrive et vient éclairer mon cœur
Tu joues pour bercer
Nos âmes blessées
Et leur apporter douceur
Nous rendant un moment tous rêvasseurs
Ta musique sereine
Est comme un breuvage souverain
Contre les peines.
Tu rends la paix à nos esprits dès le matin.
Ta clarinette nous berce et nous amène un grand
Message,
Songe émigrant,
Comme un oiseau vers des contrées qui sont paradis,
Merveilleux passage.
Et quand mélancolie te prend un moment,
Que pleure l’instrument
Qui voit que le chemin
Arrive à son terme,
Qui voit partir les demains, porte de ferme
Pour toujours. Grand tourment,
Car la peur t’envahit,
Et tu te sens trahi
Par ton corps douloureux,
Si miséreux.
Alors tes forces réunis,
Tu ne veux pas nous voir démunis
Et de ta musique orphelins.
Tu reprends ton précieux vélin.
Oh
En écoutant, Mozart,
Crépuscule de ton art,
Larmes vont coulant tant suis ému par perfection.
Ta simplicité
Et ta densité
Font de toi génie
Intemporel de l’harmonie.
Et dans ton crépuscule flamboyant, tu donnes
De ton génie la quintessence
En note simples, mais si belle incandescence.
Et l’esprit va errant
Dans un univers différent
Où les dernières lueurs du jour
Montrent tout ton amour
Pour le beau, le parfait, le sublime exprimé
Sans désarmer.
Je ferme les yeux, si heureux,
Car jamais ouï plus belle
Que ta musique éternelle.
Daniel Dive le 31 janvier 2020, tous droits réservés.
Photos personnelles. Massif du Mt Blanc 2002
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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)