Mon père...
Un je t'aime, jamais au grand jamais
de l'absence dorlotée par l'abstinence
des '' marche droit et tais toi ''
avec lui c'était comme ça.
Je n'étais pas la petite fille à papa...
j'étais l'enfant de moi, livrée à moi même...
mais je ne vais pas en faire tout un poème..
l'enfance sans enfance ça arrive parfois.
A la dure j'ai grandi, petit à petit ...
j'ai avancé à tâtons vers mes lendemains
pour arriver jusqu'aux portes d'un destin
je me suis faite toute seule et puis tant pis !
Je ne suis plus aux couettes et soquettes
plus de comptines traînantes dans la tête
à bien me rappeler, à bien me souvenir ...
j'aimais par dessus tout le sourire, et le rire...
Je ne suis pas amère, mon père tu sais...
je n'ai pas eu de '' je t'aime '' c'est du passé
le pardon s'impose au fil d'une confidence
tes parents ne parlaient que la langue du silence.
Tu n'as rien reçu, on ne t'a rien donné ...
le temps à fait de toi mon père.
le tien un homme de guerre, un rien tortionnaire
j'ai visité le pays de ton enfance..puis j'ai pardonné.
Isabelle le 21 janvier 2020
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