Lettre à une Catin
Je voulais vous offrir un doux bouquet de roses,
Déclarant ma passion par ce modeste égard.
J'idolâtrais vraiment votre si beau regard,
Il fallait ce détour, car le dire, je n'ose.
Votre charme est immense et votre esprit, grandiose.
Je voyais ce visage, affolant étendard,
Et défaillais souvent, tel un triste vieillard.
Déesse de mes jours, je frôlais la thrombose.
Mais j'entendis soudain cette perfide voix
Qui prétendait savoir que vous étiez au bois,
Courtisée par plus d'un. Serait-ce laid mensonge ?
Il fallait confirmer. Soucieux de vérité,
J'explorai les buissons. Vous y teniez la longe
De bien des étalons, en toute nudité.