De sous terre
De sous terre, la vitale eau des pluies
Fuse et sustente les racines de toute vie,
Aux jours et nuits liés en paire et impaire
Dans un infini espace balisé de repères,
De l’impénétrable royaume du passé
Où sont celés nos plus intimes secrets
Au fond du mystérieux miroir des temps
Nous reviennent nos souvenirs latents.
Avant l’arrivée de demain par l’aurore,
Le jour d’aujourd’hui serait déjà mort
Et sitôt enterré à la tombée de la nuit,
Sans pleureuses, ni cortège après lui,
Les aérés nuages se font et se défont
Sous le soleil aux flamboyants rayons,
Telle la marrée qui monte et redescend
Tout au long des saisons soir et levant,
Le croyant cherche sans répit la vérité
Et l'insidieux veille toujours à le contrer,
Même maculé de boue l'or demeurera or
Comme à l'Est se lève toujours l'aurore,
Le coucou ne chante qu’au printemps,
La belle saison des fleurs et des relents,
Lorsque la fleur s’orne de moirée rosée
Et incite ainsi les papillons à la cajoler,
L’abeille récolte son or, de fleur en fleur
Dans les vastes prés aux vives couleurs,
Comme amasse l’avide homme les biens,
Bien qu’à sa tombe il n’emporterait rien,
Ma tranchante arme et ma fidèle amie
Est ma fine plume qui m'a toujours servit,
La vraie amitié dure même sans liens
Et l’amour de l’âme n’a jamais de fin,
Bari-