Un matin de plus.
Un matin de plus.
Tu t'es levée ce matin, un matin de plus...
Sortie de ces doux rêves qui t'avaient retenue ;
Et tu as repris pied en la réalité,
Si dure , qui brise les cœurs fatigués.
L'espoir est ce vieux poisson qui perd ses écailles,
Un tout petit veau mort-né couché sur la paille...
Tes pensées sont morbides qui viennent s'effondrer
Quand tu t'assois à table pour boire ton café.
Tu essaies bien d'y voir clair, voire l'essentiel,
Une gorgée du breuvage, une cuiller de fiel,
L'amertume est pesante, donne la nausée :
Une partie de ta vie s'est vite envolée.
Toutes saisons de bonheur, vite décomptées,
Mémoire-traîne-savates a des pas mesurés :
Sombre tunnel qui se perd au bout du couloir,
Où nul ne veut marcher, ni même s'asseoir.
Rien qu'un petit peu de vie, demeure la vie...
Tu ne veux pas te plaindre, dire tes soucis
Alors tu vas donner quelques miettes de pain
A l'oiseau gourmand de joies en ouvrant ta main ?
Tu t'es levée ce matin, un matin de plus...
Sortie de ces doux rêves qui t'avaient retenue ;
Et tu as repris pied en la réalité,
Si dure , qui brise les cœurs fatigués.
Pierre WATTEBLED- le 19 janvier 2020.
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