Un bruit, une couleur,
Une saveur, une senteur,
Un coeur, un regard,
C'est la vie, au hasard.
Un frisson, tout léger,
Tendre comme un baiser,
Dans l'harmonie des sons,
Me pousse à l'abandon.
Le printemps qui revient
Aux croisements des chemins,
C'est l'ennui qui s'enfuit,
Quand le rêve vous sourit.
Envolés, les jours gris
Des longs sentiers de pluie,
Bannis, les ciels d'airain
Et les heures sans fin.
La flûte enchantée,
Aux accents aguisés,
Dessine dans l'air pur,
Des notes d'aventure.
Ma plume bat de l'aile,
Les mots s'entremêlent
Puis soudain paressent,
Et s'offrent en promesses.
Parle-moi du sourire,
Du souffle du zéphire,
Des accords murmurés,
Aux lèvres effleurées.
Hume le doux fumet
de la terre qui renaît,
Muse le long des sentiers
Aux parfums entêtés.
Que ces heures fortunées,
A jamais enchaînées,
Gardent un coin propice,
Telle la fleur à son calice.
Et passent les saisons,
A chacune, sa raison,
Qui honore et décore
La nature de fils d'or.
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"Il n'y a rien que les hommes aiment mieux à conserver et qu'ils
ménagent moins que leur propre vie" LA BRUYERE
