De ces rivages ensablés
Où la vague vient aux rochers
S'encastrer et se fissurer,
Je bâtirai un empire…
De ces horizons où la nuit
Projette la lune à demi-
Cachée par le ciel assombri,
Je bâtirai un empire…
De ce doux vent venu de l'Ouest
Qu'on reçoit comme une caresse
Sans percevoir le moindre geste,
Je bâtirai un empire…
De ces moments de solitude
Où l'on oublie la lassitude
Pour y puiser la certitude,
Je bâtirai un empire…
Un empire rempli de rêves et d'illusions,
De guitare, d'éclats de rire et de chansons.
Rassemblés tous ensemble autour d'un feu de joie
Et recherchant la chaleur par peur d'avoir froid,
Nous chanterons des airs à tue-tête, à mi-voix.
Avant cela, nous aurons choisi un endroit.
Un endroit que l'on imagine même pas
Dessiné dans les plus beaux livres d'autrefois.
On y verra des palmiers et des coquillages.
Dans le ciel azuré, des oiseaux de passage.
Galopant sur la plage, des chevaux sauvages.
Nous écrirons notre histoire, page après page.
Nous garderons en nous un reste de candeur
Et ferons ressortir l'enfant de notre cœur.
Le soir, on se baignera dans l'eau de minuit.
Transis, on s'enivrera dans une eau de vie
En se languissant patiemment que l'au-delÃ
Daigne nous faire l'honneur de sonner le glas
De nos espoirs que l'on s'évertuera en vain,
Ensommeillés, à prolonger jusqu'au matin.
Puis on s'endormira enfin le cœur léger
Pour rêver à d'autres empires inachevés.
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Essayons d'être heureux, ne serait ce que pour donner l'exemple.
