Cette ville elle est vue du dehors
Tout au bord d’une voie sans issu
Lactée celle-là
Et l’Asturies aériennes
près des clochers carnassiers
L’abord de la mer n’est plus
L’œil ensablé et ensoleillé
A tout ceux que l’on sait morts
D’une mort certaine
Les autres dits disparus recroquevillés
Dans ces charrettes ensanglantées
Dans cette longue procession
Certains renversent le lait des enfants
Tout se bouscule pour traverser les Pyrénées
Des chiens aux musés carnassiers
Grognements lors de toute approche
Et flairent la dernière tranche de jambon
On les voit ces visages ses figures
Dans la cohue qui s’allonge
Là où nos aïeux se sont entretués
On les voit ces visages se déplier
Sous la puissance de l’effort
Et passent le pas lent
Laissant leurs dernières traces
Toute voile déployée
Ils partent laissant derrière eux une histoire sanguinaire
Pour revenir tout mouillés d’espoir
La ville vue s’étalait
Sur des cartes d’état major
Des sentes et ses sentiers y figurent
Difficile d’échapper à ces tracés
Le brouillard matinal aide à passer au travers de la surveillance
Les sirènes ronronnent
Prétes à crier en cas d’infraction
A travers les immeubles de cette ville perçue
Se bousculent des ombres froides
Presqu’absentes à eux-mêmes
Et l’on cherche des visages familiers
Des êtres anciennement aimés
À l’ombre des oliviers
Rien ne réapparaît sinon le cri des enfants qui courent dans la foule
On ne voit plus qu’une ville engourdie
Submergée par la douleur
A une adresse inconnue //

Bonsoir Richards,

Très touchante et belle poésie !



Bonne soirée !
Mes amitiés
Sybilla

----------------
Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates ""réelles"" de parution.

Le rêve est le poumon de ma vie (Citation de Sybilla)