Voici l’évidence
De mon cœur meurtri
Voyez-y les rayures
De l’infâme griffure
Du vil abandon
De l’amour qui nous lie
Que dis-je, qui nous liait
D’un lien plus que commun
Des pans de tristesse
Trainent mollement
Devant moi, devant vous
Ouvrez-donc vos yeux
Avant d’y trébucher
Sans plus de cérémonie
Devant tous les témoins
De votre indifférence
Donnez-moi au moins l’aumône
Du passant sans le gîte
Au moins aurais-je de vous
Quelques centimes de pitié
Pour vous être débarrassé
De mon honneur d’homme
Sous la couette et au dehors
Pour un jeu de saltimbanque
----------------
sylvianni