Les marches d’amour
Dédié à Abdellah Absous
Sur la marche suprême trône Mandela
Goût de bouillie lors même que nous errons
Sur la seconde siègent Mammas, Tilila, Tufella
A qui succède cette langue-ci que nous pleurons
La liberté est sur la quatrième marche réclamée
Puis viennent le pauvre, l’opprimé et l’affamé
Sur la sixième marche est assis l’espoir
Suivi de deux élus : la bête sauvage et le chien du terroir
Sur la huitième résident et la flore et la terre
Y sont itou cailloux, eau, voire vie aphone
Sur la neuvième, la vérité comme le jour claire
Et enfin, bibi sur l’ultime marche : soleil qui rayonne
Mandela, Mammas, Tilila, Tufella
Langue, liberté, affamé où qu’il soit
Espoir, bête, chien, plantes, terre
Parole, vérité ; je suis sur la toute dernière
Farid Mohamed Zalhoud
Amedyaz
NB: Poème inédit traduit de Tamazight