J'ai rêvé de nous deux, à qui dois-je en parler ?
J'étais l'homme amoureux et toi ma bien aimée ;
devant cet impossible, je déverse mes mots
pour te dire que mon cœur sans le tien sonne faux.
J'ai voulu être maître de mon indifférence
mais quand je suis en vie c'est à toi que je pense,
à ta bouche entrouverte, à ton sourire... Pardon,
j'ai tout fait pour lutter contre la tentation.
Mais demain je nous vois m'éveiller le matin
avec auprès de moi ta peau entre mes mains,
avaler dans ton cou cette odeur caressante,
qui me rend aussi fou que tes lèvres brûlantes.
Désolé mon amour si je reste caché,
tu ne sauras jamais que tu m'as inspiré
cette chanson qui déclare ma passion sans limite,
perdue dans le frisson d'une rime interdite.
Et tant pis si ma flamme ne peut pas éclairer
la beauté éclatante de ma meilleure moitié,
je garde au fond de moi comme un triste égoïste,
l'encre amère qui ne peut t'écrire que j'existe.
A ce rêve parti vers un autre horizon,
j'ai déjà oublié les lettres de ton nom !
Comment se dire adieu sans s'être rencontrés
et comment expliquer que l'on va se manquer ?
Alors je vais laisser quelqu'un d'autre t'aimer,
sera-t-il assez beau pour savoir t'embrasser ?
Connaîtra-t-il sa chance ? Saura-t-il te couvrir
de tout ce que le monde a de mieux à offrir ?
Je m'en vais retrouver la femme de mes rêves
avant que la journée d'un seul coup ne s'achève ;
nous prendrons une route qui ne mène nulle part
avant que cette nuit ne finisse en cauchemar.
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"Le monde a soif d'amour : tu viendras l'apaiser." A. R.
