Plume de satin Inscrit le: 15/4/2019 De: Envois: 32 |
Si loin de moi. J'aurais voulu poser Ma tête sur ton cou, Simplement t'embrasser, Assis sur tes genoux. J'aurais voulu caresser Doucement ton visage, A ton oreille confier Ma peur des orages. Mais tu étais absente, Souvent si loin de moi... Une mère, on l'invente Quand on ne la voit pas. Pourtant c'est vers toi Que j'ai fait, titubant, Mes tout premiers pas, Des petit pas d'enfant. Oui, je t'en ai voulu Et je t'en veux encore, Bien que disparue, Tu es là dans mon corps, Comme une douleur, Cacher là , tout au fond, Saigne toujours le cœur D'un tout petit garçon. Mon enfance est morte, Ma haine est restée, A présent qu'importe, J'ai appris à aimer. J'ai trouvé d'autres mères, Qui m'ont ouvert leurs bras, Comme j'ai trouvé un père Puisque je n'en avais pas... Mais j'aurais tant voulu Avoir une vraie maman, Qui ne m'aie pas défendu D'être un homme différent, Une mère qui guérisse, Une à une mes blessures, Pas une mère castratrice Qui me lance des injures. Tu n'as pas su m'aimer, Tu ne l'as pas voulu, Ta honte, je l'étais, Alors tu m'as perdu. Pour t'oublier j'écris, Et tu dictes mes mots, Non, ne redescends plus, Tu peux rester là -haut ! Il n'y a, en ma mémoire, Plus de place pour toi, Rien d'une belle histoire, Ce qu'on fut toi et moi. Tu m'as appris la haine, Et je n'en voulais pas ! Tu m'as laissé la peine A la place de la joie. Tu as brisé mes rêves, Tu as ébranlé ma foi, Parce qu'aimer j'en crève, Pour oublier tout ça. Si je ne suis qu'un cri, C'est à toi que je le dois, Parce que tu m'as trahi Je porte encore ma croix.
Daniel24
|