Lui, est né d’une mère chaste, par une froide nuit d’hiver
Réchauffé à l’haleine de bœuf, l’élu venait de naître
Fils de paysan, équipé pour survivre à l’enfer
Tout comme ses semblables, il allait un jour disparaître

Moi, j’ai vu le jour par un chaud matin d’été
Dans le confort d’un hôpital, aux chambres climatisées
Membre d’une famille riche, protégé par l’abondance
Je le remercie religieusement, de m’avoir donné cette chance

Lui a porté sa lourde croix, sur le chemin de sa vie
Pendant son chaotique parcours, il ne trébucha que trois fois
Se relevant plus déterminé, à trouver réponse à ses pourquoi
Reste l’image de la mort, du premier prophète incompris

Moi, le fardeau du stress, me ralentit de jours en jours
Combien de fois, dans les fleurs du tapis, ai-je trébuché
Continuant ma route, empruntant exclusivement les détours
De mon passage, on se souviendra, d’un étrange forcené

Lui, avait la démarche assez légère, pour marcher sur l’eau
Possédait assez de charisme pour faire marcher Lazare
Un tel être ne se laisserait pas enfermer dans un tombeau
Lui, est ressuscité et pût ainsi, justifier ses agissements bizarres

Moi, j’arrive péniblement à tenir la tête hors de l’eau
Toutefois, j’ai réussis à retirer les aveuglantes oeillières
Qui rétrécissaient ton champ de vision et celui de mon frère
Moi, je vous enverrai mon fils, lorsqu’il quittera le berceau

François Dutrisac
29 déc 2005

Très belle opposition de deux naissances, malgré la souffrance de l'un et la tristesse de l'autre.

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Des mots contres des maux
Et l'espoir en écho...

C'est sublimement très fort.
Tu sais je pense que s'il vivait à notre époque,il
succomberait surement aux charges autant que toi.

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Bonjour à toi et bisous.

belle comparaison mais triste quand même !!!

si Dieu était né aujourd'hui sa vie serait possiblement semblable a la tien !!!


amitié !!

Renée