Un source qui pleure au vent de l'insolence, Est-ce ma mie qui pleure de m'avoir trop aimé ? Quand les sources tarissent et que la mer avance, Que les dés sont jetés, doit-on rire ou pleurer ?
Au vent de l'insouciance où je me suis jeté Portera-t-il mes mots comme en mer des bouées Qui sauveront l'enfer où nous sommes entrés Créant un paradis de rêves inavoués.
Rêvons de nouveaux mots pour créer d'autres phrases Qui candides seront des poèmes divers Où notre vie passée se fera table rase Et créera un monde, une phrase en un vers.
Jadis nous fûmes cent, nous sommes seuls à deux A conspuer la lune, à adorer les dieux, Espérant que demain tout sera merveilleux Alors que notre histoire, c'est de terminer vieux
Mourant pour une histoire qui n'aura pas de fin. Notre vie est amère et belle cependant, Nous créons l'avenir en tuant le vivant Et façonnons sans bruit un monde sans la faim
Car quand plus rien n'existe que vaut le verbe être Qui nous a tant peiné lors de notre vie si chiche, Quand un simple sanglot pourrait faire renaître Les rêves adolescents qui nous ont rendu riches.
Ma mie, ne pleurez plus ! Nous allons surnager Sur ces vagues de brume peuplant notre univers, Nous allons tant nager à nous égosiller Que le monde sera pour toujours à l'envers.
Recréons notre vie à partir d'autres mots, Façonnons l'univers de nos rêves jaloux Même si imbéciles, même traités de sots, Ces phrases et ces mots seront toujours à nous.