Le chant des Sirènes...
Bien loin du port, nous avons perdu le vent du nord
Les voiles de notre destinée se sont affalées
Nous voguons encore sur les eaux multicolores
D'une nuit où les étoiles ne font pas que briller
La mer est calme et nous sommes bercés par la houle
Loin d’un monde sonore où se presse la foule
Dans ce doux roulis qui toujours recommence
Laissons-nous dériver comme une vague immense
L'horizon se baigne dans l'épaisse brume
D'un halo de lune fardé d'une fine écume
Le temps semble vouloir changer de latitude
Nous emporter dans le tourbillon des Bermudes
La boussole s’affole elle vient de perdre le Nord
Elle nous laisse désemparé à notre triste sort
Entrainé dans ce vide sidéral aux champs magnétiques
Notre voilier s’enfonce tout au fond de l’Atlantique
Nous sombrons doucement dans ce monde de silence
Nous plongeons dans le fond de ce qui nous abîme
Semblant surgir de nulle part une lumière nous sublime
Nous indiquant le chemin de notre prochaine transhumance
Entends-tu ce chant mélodieux qui monte et nous enchaîne
Comme un flot de toutes nos larmes versées dans la peine
Ressens-tu l’étreinte de ces voix qui en nous se déchainent
Comme des âmes seules, reconnais-tu le chant des sirènes
La mer est calme et nous sommes bercés par la houle
Loin d’un monde sonore où se presse la foule
Dans ce doux roulis qui toujours recommence
Laissons-nous dériver comme une vague immense
Solane