Quand je me suis mise à marcher
On ne m'appela plus bébé
Toute fière je répondais à mon nom
Qui m'indiquait la direction
En trottinant sur mes petons
J'ai eu soudain l'intuition
Que marcher en suivant ses idées
Était un challenge à tenter
Bien sûr j'aurais pu courir
Mais cela m'empêchait de réfléchir
Alors j'ai posé mes pas bien à plat
Pour éviter les faux pas
Car sur un sol pas toujours lisse
Faut faire attention ça glisse
Marcher pour apprendre
Marcher pour comprendre
Un deux trois pas, un deux trois pas
Et on recommence
Je fais des kilomètres
En avançant mètre par mètre
Mes pieds suivent un mouvement
Qui est rapide parfois lent
Automatisme intégré
Jusqu'au bout de mes doigts de pieds
J'ai mis de l'huile dans mes genoux
Pour être aussi leste qu'un matou
Faut surtout que j'évite les clous
Mais parfois je rencontre des cailloux
Qui jouent à cache cache
Pour entraver ma marche
J'ai des fourmis qui me démangent
Et des souliers usés
Y me faut une paire de rechange
Pour mes pieds trop fatigués
un deux trois pas, un deux trois pas
et on recommence
S’entraîner sur tapis roulant
Savoir si je suis performant
Ou bien monter des marches
Avant de se mettre en marche
Malgré ces réflexions
Marcher sans condition
Est la meilleure des solutions
Pour la méditation
Je veux faire le tour du monde
Car je sais bien que la terre est ronde
Mais j'éviterais l'équateur
Pour tenir compte d'un paramètre
Car ma planète avec son cœur
Peut faire gonfler son diamètre
Mais après tout
Tous ces kilomètres
Vont peut-être rester dans ma tête
Et en écoutant
mes deux jambes chanter la rengaine
un, deux, trois pas, pas de veine !
Je me dit que marcher c'est épuisant
Est-ce que cela en vaut la peine
c'est en écrivant que je combat le deuil de mon chien et ces moments si difficiles - je vous remercie encore de vos commentaires
----------------
Geneviève