Quand j’ai eu un petit chat,
Mon bonheur était si grand
Qu’il s’est transformé en géant.
Vous auriez dû le voir,
Trépignant maladroitement
Dans toutes les pièces de la maison.
On se suivait, partout
Sauf dans la salle de bain
Il n’aimait pas que je lui brosse les dents
Je ne comprenais pas, ça lui aurait changé
De son haleine de poisson.
Mon chat, c’était tout!
Quand j’arrivais de l’école
J’allais vers lui, d’instinct
Pour enfoncer mes doigts
Dans sa longue fourrure
J’adorais ce moment!
On se regardait tendrement
Il ronronnait sur mes genoux
Il m’écoutait sans rien dire.
Je vous dis, une amitié comme cela
Ça ne se trouve pas au coin d’une rue
Un jour, en rentrant chez-moi
Je n’ai pas trouvé mon chat
On m’a dit qu’il s’était sauvé
Qu’une auto l’avait renversé.
Je ne savais pas qu’un cœur
Pouvait se remplir de larmes
J’en avais tant à verser
Que j’ai inondé la maison
On a dû déménager.
Je crois que mon petit chat
Avait envie de voyager
J’aurais dû, lui apprendre à parler
Je l’aurais accompagné
Maintenant, il est au ciel
Et je n’ai toujours pas d’ailes
Peut-être un vœu, fait pieusement,
Me permettra de le rejoindre
Ainsi je le gronderais d’être parti
Sans moi.
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sylvianni