Pour conjurer un peu la grisaille qui assaille la Provence et comme ma plume est un peu à l'arrêt, enfin pour ce qui est de lisible par tous, je vous envoie un peu du soleil d'été !
À m’entourer sept fois !
Beau, frêle papillon me frôle de son aile
Virevolte et toupille en elfe chérubin,
Il est près de midi à l’ombre du jardin
Il m’entoure sept fois … qui est-il … il ou elle ?
Fascination soudaine ou songe sortilège
Dans le cercle enchanté de son vol langoureux,
L’heure est chaude au zénith et l ‘ été radieux
Douce pause accordée … j’ observe son manège !
De sa danse ruban s’harmonise l’espace
Comme haleine du vent qui s’en vient m’effleurer,
Son souffle mandarin s’accorde aux doux reflets
Et silencieux l’air est devenu loquace ...
Éphémère rencontre à l’odyssée sereine,
Un rayon de soleil vient ma peau caresser
À travers le feuillage, irise en scintillé,
Tout ce temps merveilleux liserant cette aubaine.
Soumise à cette aura d’ errance si lointaine,
Étonnée, je souris, mais je n’ose bouger
Car il pose à mes pieds, la douceur d’un baiser
D’ apparence et d’oubli, d’émois d’âmes en peine !
Le verbe poésie s’offre à ce plein d’audace
Quand celui-ci voltige au mystère amoureux,
Que retenir du signe envoyé par ces cieux ...
Fugace ressenti ... qui n’est qu’instant de grâce !
29 JUILLET 2018
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« La poésie - par des voies inégales et feutrées - nous mène vers la pointe du jour au pays de la première fois.  »
de Andrée Chedid