Vos coups de rein sont un mélange de sentence
Et d'alcool, dont la cadence effraierait les diables,
Les pauvres fous ne répondant à l'allégeance
Que je vous dois quand vous me plaquez sur la table.
A contrario de vos mots, vos gestes trahissent
L'impatience ou le Désir de violer mes lèvres;
Si ce n'est pas de soif, d'où vous vient cette fièvre
Qui façonne le plus intime de vos vices?
Je me cambre pour vous, mon unique despote,
Vous érigez le mât, je ne suis que la flotte.
Et vos mots, vos vers vont en s'approfondissant;
Vous fissurez mon Âme et de vous je m'imbibe.
Les sévices sont pour mes contours insolents,
Lorsqu'à votre arrivée je me tends et m'exhibe.
Maître, je ne puis vous résister davantage
Quand vos yeux, appuyés, sont ceux qui déshabillent
Ma chair enflammée... Je ne suis plus cette fille
Docile; c'est l'alcool qui m'a rendue moins sage,
Les morsures de passion qui m'ont détraquée...
- Et je vous aime partout, dans chaque sillage
Mais surtout là : quand sur ce mur vous me prenez.
24.11.18
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